
La location saisonnière est une activité en plein essor, notamment grâce aux plateformes de réservation en ligne. Cependant, cette activité implique également des obligations fiscales pour les propriétaires. Dans cet article, nous vous expliquons comment déclarer les revenus issus de la location saisonnière et quelles sont les modalités concernant la taxe d’habitation.
Qu’est-ce que la taxe d’habitation et comment s’applique-t-elle à la location saisonnière ?
La taxe d’habitation est un impôt local dû par l’occupant d’un logement au 1er janvier de l’année, qu’il soit propriétaire, locataire ou simple occupant à titre gratuit. Elle concerne tous les types de logements meublés (maison, appartement, mobil-home) et est calculée en fonction des caractéristiques du logement et de la situation financière de l’occupant.
En ce qui concerne la location saisonnière, si le logement est loué meublé pendant moins de quatre mois par an, il reste soumis à la taxe d’habitation. Le propriétaire doit alors payer cette taxe pour le compte du locataire qui occupe le logement au 1er janvier. Si le logement est loué plus de quatre mois dans l’année, il est considéré comme un meublé de tourisme et n’est plus soumis à la taxe d’habitation.
Comment déclarer les revenus issus de la location saisonnière ?
Les revenus locatifs perçus dans le cadre d’une location saisonnière sont considérés comme des bénéfices industriels et commerciaux (BIC). Ils doivent être déclarés au titre de l’impôt sur le revenu, dans la catégorie des BIC. Deux régimes d’imposition sont possibles : le régime micro-BIC et le régime réel.
Le régime micro-BIC s’applique si les recettes annuelles ne dépassent pas 72 600 € pour une activité de location meublée classique ou 176 200 € pour une activité de location meublée classée en tant que meublé de tourisme. Dans ce cas, un abattement forfaitaire de 50 % est appliqué sur les recettes pour tenir compte des charges. Le montant net imposable est alors reporté sur la déclaration de revenus complémentaire n° 2042-C-PRO.
Le régime réel s’applique si les recettes annuelles dépassent les seuils du micro-BIC ou si le contribuable opte volontairement pour ce régime. Il permet de déduire l’ensemble des charges réelles (amortissement du bien, frais d’entretien, intérêts d’emprunt) des recettes locatives. La déclaration doit être effectuée à l’aide du formulaire n° 2031 et de ses annexes.
Quelles sont les obligations en matière de TVA ?
La location saisonnière est en principe exonérée de TVA, sauf si le propriétaire fournit des prestations para-hôtelières (accueil, fourniture du linge de maison, entretien des locaux). Dans ce cas, la location saisonnière est soumise à la TVA au taux réduit de 10 % et le propriétaire doit s’immatriculer en tant qu’assujetti à la TVA.
Toutefois, si le chiffre d’affaires annuel réalisé au titre de ces prestations ne dépasse pas 33 200 €, l’activité peut bénéficier de la franchise en base de TVA. Cette franchise dispense le propriétaire de facturer la TVA sur ses prestations et de déposer des déclarations de TVA.
Quelles sont les autres obligations pour les loueurs de meublés saisonniers ?
Les loueurs en meublé saisonnier doivent également respecter certaines obligations réglementaires. Tout d’abord, ils doivent déclarer leur activité auprès de la mairie du lieu de situation du logement, à l’aide du formulaire Cerfa n°14004*03. Ensuite, si le logement constitue la résidence principale du propriétaire (occupé plus de huit mois par an), il ne peut être loué pour une durée totale supérieure à 120 jours par an.
En outre, les loueurs sont tenus d’informer leurs locataires sur certaines informations essentielles : superficie du logement, nombre de pièces, équipements, montant de la taxe de séjour, etc. Enfin, ils doivent souscrire une assurance responsabilité civile spécifique pour couvrir les éventuels dommages causés aux locataires ou aux voisins.
La location saisonnière est une activité qui peut générer des revenus intéressants, mais elle implique également des obligations fiscales et réglementaires. Il est essentiel de bien se renseigner et de respecter ces obligations pour éviter d’éventuelles sanctions financières.
Soyez le premier à commenter